Le CV ne saurait générer des rapports d’inégalités... Facile à dire !
Un CV peut être particulièrement et parfois gravement élitiste : les hiérarchies du ou des savoirs, mais aussi des sachant-e-s sont souvent canalisées par des institutions, des plans de carrières, des positionnements verticaux.
Certes l’expérience existe, se construit et s’accumule au long des années, mais cela ne donne aucun privilège, si ce n’est, peut-être celui de pouvoir partager quelque humanité, des connaissances et des pratiques. Encore faut-il que ce savoir et ces méthodes soient suffisamment cohérents, larges et efficaces pour représenter la vie elle-même, ce que nous apprenons d’elle et ce que nous en faisons, bien avant qui nous sommes et ce que la carrière en reflète.
Une approche horizontale donne un droit égal à toutes et tous à l’accès au savoir, au perfectionnement des pratiques et à la reconnaissance universelle : chacune et chacun, humble ou influent, participe seul et en commun, mais aussi sans jugement, à l’œuvre universelle et au destin de l’humanité. Et si cette œuvre est inconséquente, incohérente ou même inhumaine, c’est encore et toujours à nous qu’appartient le noble devoir d’ouvrir les yeux et les cœurs vers un destin plus humain et universel.
C’est sur ces préalables (et au travers de très ou trop nombreux obstacles) que j’ai construit mon destin et ma carrière, dont le présent CV n’est qu’un modeste reflet.
Entre autres parce qu’en l’état, il ne reflète que si peu la dimension poétique de mon œuvre, de cette œuvre qu’est la vie.

